Un(e) secte – Maxime Chattam

Un(e)secte par Chattam

Et si tous les insectes du monde se mettaient soudainement communiquer entre eux ? À s’organiser ?
Nous ne survivrions pas plus de quelques jours.
Entre un crime spectaculaire et la disparition inexpliquée d’une jeune femme, les chemins du détective Atticus Gore et de la privée Kat Kordell vont s’entremêler. Et les confronter à une vérité effrayante.

 

Dans ce nouveau roman de M.Chattam, nous suivons d’un côté Kat Kordell, une détective privée qui a pour mission de retrouver une jeune femme disparue; et de l’autre Atticus Gore, un flic qui est chargé d’enquêter sur une mort mystérieuse d’un homme probablement assassiné.
J’avais un peu peur en lisant le résumé, de me retrouver face à un roman comme ceux écrit par B. Werber, avec lesquels je n’ai pas réussi à accrocher… Mais pas du tout ! Nous avons bien ici un thriller, qui implique des suspects particulièrement dégoûtants pour certains : les insectes ! Nous ne sommes donc pas face aux même frayeurs que dans « le signal », mais cet aspect dégoût est plutôt sympa à découvrir …
Comme dans ses autres romans, Chattam nous provoque dès le prologue des frissons et nous plonge dans cette ambiance particulière qui vous feront encore plus détester les insectes. Après la lecture de ce roman, vous ne pourrez qu’être encore plus effrayés de ces petites bêtes qui nous entourent, que ce que vous ne l’étiez peut-être déjà ! Beurk !!
Quant à l’histoire, elle est bien menée, accrocheuse ; comment les enquêtes peuvent-elles avoir un lien ? Comment les insectes pourraient-ils faire de telles choses ? On y rencontre des personnages attachants qu’on retrouverait bien à d’autres occasion dans des romans futurs ! On remarquera aussi que même si le ton est donné dès le début, la tension monte petit à petit tout au long du roman, pour un final peut-être un peu rapide, mais satisfaisant tout de même !
A quand le prochain Maxime Chattam ?!

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Le Syndrome [E]

Un film mystérieux et malsain qui rend aveugle… Voilà de quoi gâcher les vacances de Lucie Henebelle, lieutenant de police à Lille.
Cinq cadavres retrouvés atrocement mutilés… Il n’en fallait pas plus à la Criminelle pour rappeler le commissaire Franck Sharko, en congé forcé.
Deux pistes pour une seule et même affaire qui va réunir Henebelle et Sharko.
Des bidonvilles du Caire aux orphelinats du Canada, les deux nouveaux coéquipiers vont mettre le doigt sur un mal inconnu, d’une réalité effrayante et qui révèle que nous pourrions tous commettre le pire.
Ceux qui ne connaissent pas le syndrome [E], ne savent pas de quoi ils sont capables…

 

Premier tome des aventures de Lucie Hennebelle et Franck Sharko plutôt accrocheur. Je ne suis pourtant pas fan de l’ambiance « commissariat », mais les personnages sont ici assez agréables à suivre : Nous faisons notamment connaissance avec Franck Sharko, personnage cassé, qui nous dévoile doucement son passé. Son côté bourru est ainsi justifié, ce qui le rend d’autant plus attachant. Quand à Lucie Hennebelle, elle parait être son contraire, douce maman passionnée par son travail. Un duo qui nous promet de jolies aventures par la suite ! 

Quant à l’enquête en elle même, c’est vraiment addictif, intéressant à suivre ! L’écriture est fluide et on tourne les pages sans s’en rendre compte ! J’ai beaucoup aimé le parallèle de l’enquête avec des faits historiques très connu, cela donne un côté encore plus crédible, plus terrifiant ! 

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Miss Pook et les enfants de la lune

Couverture Miss Pook et les enfants de la luneEtant une grande fan des romans de Bertrand Santini, me voilà une fois de plus lancée … Et je n’ai pas été déçue !
« Miss Pook » est un roman à la croisée de Mary Poppins et … Tim Burton!
Au début du roman, nous suivons Elise, une petite fille de 10 ans qui vit au tout début du XIXe siècle ! Fait déjà intéressant car c’est finalement assez rare d’être propulsé à cette époque! Petit à petit viennent s’ajouter des éléments fantastiques, et vous vous en doutez car on nous parle dès le titre des enfants de la lune… D’ailleurs, j’ai trouvé les personnages que l’on croise vraiment très intéressants car ils nous permettent de réviser nos classiques,
par exemple avec le personnage du sphinx qui pose 3 questions (dont on entends finalement peu parler…), et on apprends aussi sans en avoir l’air!
L’écriture de Bertrand Santini est aussi vraiment chouette ! Elle nous met directement dans le contexte, nous fait accéder à un autre monde ! Les péripéties s’enchaînent
aussi et à aucun moment on ne s’ennuie ! J’ai aussi beaucoup aimé les retournements de situations et les personnages ne sont ni complètement méchants, ni complètement gentils !
Bref ce fut un très bon moment de lecture ! A conseiller à tous les enfants de 10-11 ans et sans limite d’âge !

Grupp, Yves Grevet

Couverture GruppStan vit dans un futur proche, où tous les faits du corps humain peuvent être contrôlés. Cela veut dire les battements de coeurs, qui trahissent à la fois des maladies possibles, mais aussi les sentiments et émotions que les gens peuvent ressentir… Toute cette société, sans en avoir le choix, est donc contrôlée par la société LongLife, ce qui a le pouvoir d’éviter certaines morts, mais aussi de freiner les excès de violence de certaines personnes… Dans cette société, nous suivons Stan, dont le grand-frère est arrêté, soupçonné d’être un activiste qui agit contre Longlife… Mais on y suite ensuite Scott, le grand-frère, dans une deuxième partie. 
Voici un roman dystopique qui nous fait réfléchir sur la sécurité (Ici représentée par la société Longlife, qui contrôle TOUT), sur la liberté (où et quand s’arrête celle-ci), mais aussi sur les conséquences d’une surprotection des parents envers leurs enfants,…
J’ai beaucoup aimé la première partie du roman, racontée par Stan. On y découvre cette société ou notre corps est contrôlé, tout nous paraît nouveau… Stan est un personnage que j’ai trouvé attachant, combatif, il se pose des questions et ne reste pas bêtement à attendre que tout bouge autour de lui. Il se créé petit à petit des relations, qui vont l’aider dans sa quête. Relations souvent bienveillantes, rassurantes. On sent que ce Stan a été très proche de son frère et j’ai trouvé ce lien vraiment sympa a découvrir, il nous permet de nous mettre dans la tête de Stan et de nous poser nous aussi des questions sur Scott ! Cependant, Yves Grevet a fait le choix d’une deuxième partie qui reprend les événements de la première, mais d’un autre point de vue, celui de Scott, ce qui m’a un peu moins plu… On reste sur notre faim à la fin de la première partie et je n’avais qu’une envie dans cette deuxième partie, arriver au point ou nous nous en étions arrêtés… Cela reste tout de même intéressant et nous permet de cerner d’autres enjeux, mais Il m’a manqué un petit plus dans cette deuxième partie… Ou peut-être est-ce aussi le fait que je me suis beaucoup plus attachée à Stan qu’à Scott! Les deux frères étant tout de même très différents l’un de l’autre et nous les suivons aussi à des périodes de leurs vies différentes.
Ce roman a cependant l’avantage d’être une dystopie en un tome ! Ce qui est tout de même un point positif car les questions que l’on se pose ont été résolues durant ce roman. 
En bref, voici un roman que j’ai trouvé agréable, bien qu’inégal dans sa construction… 

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Plus de morts que de vivants, Guillaume Guéraud

Plus de morts que de vivants par GuéraudVoici un roman qui change de l’ordinaire ! A lire si vous n’avez pas peur de l’horreur ! Dans ce roman, nous sommes au cœur d’un collège de mauvaise réputation de Marseille et nous allons y rester, quasiment en huit clos, durant tout le roman. La tension monte, les morts inattendus s’enchaînent et l’auteur ne nous épargne rien. Il n’y a pas un personnage principal, mais nous suivons d’un peu plus près plusieurs collégiens, qu’ils soient en classe de 6e ou même de 3e. Ce qui nous importe ici, ce n’est pas d’entrer dans la psychologie d’un personnage, mais d’assister, tout comme ces élèves, à l’horreur qui a lieu dans ce collège. En effet, au début du roman, quelques ados semblent malades, rien de bien particulier : nez qui saigne, étourdissements, vomissements, … Oui… jusqu’au moment où tous ces petits maux du quotidien s’aggravent très très fortement ! Guillaume Guéraud ne nous épargne alors rien des scènes atroces que provoquent ce nouveau virus, entre gorges coupées en deux, dents qui se déchaussent toutes seules ou ventres qui explosent tout simplement. âmes sensibles : s’abstenir !!
Concernant la construction du roman, les chapitres sont assez courts et construits de manière à ce que nous lisions un chapitre du point de vue des élèves ou professeurs confinés dans ce collège, puis un point de vue extérieur, via des coups de téléphones des secours sur place. Cela rend l’histoire vraiment très dynamique. J’ai donc « dévoré » ce roman très rapidement, avec la hâte de connaître le fin mot de cette histoire terrifiante !
Bref, un roman original, à lire si on veut une petite dose d’horreur bien gore !